WaW Magazine | Agnès Flémal & WSL, 17 ans de challenges!
Article30 March 2020

« Je suis devenue entrepreneure à 24 ans. Ce n’était pas ce que j’espérais, mais j’ai plongé dans le bain parce que je ne voulais pas laisser soixante personnes sur le carreau et je n’en suis jamais ressortie. Quand la Région wallonne m’a recrutée, en 2002, pour diriger le premier incubateur technologique d’Europe, c’était autant en raison de mon expérience que parce que je suis une femme. Il semblait évident que je maternerais les petites spin-off. Mais moi, je ne materne pas, je challenge ! », souligne Agnès Flémal.

Seule, d’abord, en équipe, ensuite, elle développe et structure un écosystème unique et innovant. Mi-incubateur, mi-accélérateur, WSL est aujourd’hui le partenaire privilégié de 83 techno-entrepreneurs en projet ou à la tête d’une start-up “deep tech” de moins de 5 ans. « Nous assurons en permanence un suivi “hands on ”. Nous créons des services, observons chaque conseil d’administration, donnons des conseils en matière de Ressources Humaines, sur la structure des ventes ou la façon de lever des fonds. Nous travaillons en appui, pas à la place de », insiste la directrice.

De Liège à la WallonieSi WSL est né sur les hauteurs de la Cité ardente, dans le Liège Science Park du Sart Tilman, soit près de l’université, l’organisation est aujourd’hui présente dans toutes les provinces wallonnes. Une position multiple qui offre une plus grande proximité avec les entreprises incubées, les universités et les hautes écoles. WSL travaille également avec les pôles de compétitivité et l’Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers (Awex). « Au vu des domaines d’activités des entreprises que nous encadrons, il est naturel que l’extension wallonne se double d’une expansion internationale, au service de ses start-up », remarque la Directrice.

WSL a ainsi noué des liens privilégiés avec le Research Valley Partnership de l’Université de Texas A&M (Houston) et avec Cal Poly, l’Université d’État polytechnique de Californie. Il est labellisé par l’ESA (Agence spatiale européenne) et est devenu, en 2007, le premier incubateur hors USA labellisé par la National Business Incubation Association (NBIA). La même année, WSL est élu meilleur incubateur techno-entrepreneurs européen et entre dans le Top 10 mondial en 2019 (lire par ailleurs).

WSL en chiffres124 start-up107 millions d’euros - chiffre d’affaire cumulé des sociétés incubées43 millions d’euros - valeur ajoutée des sociétés incubées85 % taux de survie après 5 ans des entreprises suivies par WSL11 % taux de création annuel d’emplois par les entreprises suivies par WSL866 emplois directs

Techno, services et RH« Chaque entreprise que nous soutenons représente une aventure différente et compliquée à sa façon. Il faut tenir compte de l’humain, des egos, d’intérêts que nous ne connaissons pas toujours de part et d’autre. Mais ce qui est gai et nous fait avancer, c’est l’idée d’être utiles à plein de moments, à plein d’endroits, grâce à une équipe interne de spécialistes réactifs et capables de travailler de manière transversale. Nous savons que rien n’est jamais acquis et que nous devons être attentifs à tout. Nous avons horreur de la zone de confort », insiste la directrice en renvoyant à la signification de WSL : « Will Stretch your Limits ».

WSL parmi les plus performantsDéjà primé en 2018, WSL s’est classé sixième dans le top 10 des incubateurs publics les plus performants au monde en 2019, lors d’une étude menée par l’association internationale suédoise UBI Global. Une belle reconnaissance pour WSL qui se retrouve aux côtés de « poids lourds » logés dans de grandes villes comme Baltimore, Turin ou Pékin.

Au niveau européen, WSL est classé troisième. Outre les incubateurs publics, le classement d’UBI Global comprend plusieurs autres catégories, comme les incubateurs universitaires, les incubateurs privés, les projets hybrides ou différents types d’accélérateurs pour start-up. Parmi les critères qui ont fait la différence pour l’incubateur wallon, on retrouve le chiffre d’affaires généré chez ses start-up et le taux de rétention des sociétés en Wallonie.

« Nous sommes tout petits parmi beaucoup de grands, dans un classement qui tient compte de pas mal de critères, vingt et un en tout, souligne Agnès Flémal. Nous sommes particulièrement bons pour ce qui est de garder les talents, puisque tout le monde reste en Wallonie. Et le chiffre d’affaire généré par nos start up endéans les trois ans est significatif, tout comme l’impact de ces sociétés sur le PIB wallon, qui reste l’objectif fondamental de l’action de WSL. »

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